Tout savoir sur la DMLA.

Première cause de cécité après 50 ans dans les pays industrialisés, la dégénérescence liée à l’âge (DMLA) est une pathologie dégénérative d’évolution chronique caractérisée par l’apparition de lésions vasculaires de la zone maculaire de la rétine survenant après l’âge de 50 ans et entraînant une perte progressive de la vision centrale pouvant aboutir à terme à une cécité. 8% des sujets de plus de 50 ans en France en sont touchés soit 1,5 millions de personnes. 30% des sujets atteints développent une cécité centrale.

Le fonctionnement de l’œil.

L’œil est composé de plusieurs structures. La cornée permet de protéger l’œil contre les micro-organismes et assure la fonction de transmission et de réfraction de la lumière. L’iris, déterminant la couleur des yeux, permet de réguler la quantité de lumière qui atteint la rétine. Le cristallin est l’organe d’accommodation. La rétine, quant à elle, permet de transformer les images reçues en signaux nerveux et les transmet au cerveau via le nerf optique. Occupant la partie centrale de la rétine soit 2 à 3% de la surface rétinienne, la macula, très riche en cellules visuelles, permet de transmettre 90% de l’information visuelle. La DMLA touche la zone maculaire et peut apparaître dès l’âge de 50 ans. La moitié des cas touchés sont des formes asymptomatiques diagnostiquées de manière fortuite lors d’un examen ophtalmologique. On distingue deux formes de DMLA : la forme sèche et la forme exsudative. La forme sèche ou atrophique, caractérisée par la disparition progressive des cellules de l’épithélium pigmentaire de la rétine, est nettement la plus fréquente et évolue lentement vers une baisse sévère de l’acuité visuelle. La forme exsudative ou humide est moins fréquente. Elle est caractérisée par l’apparition de néo vaisseaux sous la rétine. Son évolution peut être particulièrement rapide et aboutir à une perte de la vision centrale en quelques semaines à quelques années.

Les facteurs de risque de la DMLA.

Plusieurs facteurs de risque sont associés à un risque accru de développer une DMLA tels que l’âge supérieur à 70 ans, le sexe féminin, les antécédents familiaux de DMLA, le tabagisme, la couleur claire de l’iris, l’hypermétropie et l’exposition solaire intense.

Les symptômes de la DMLA.

Les premiers signes de la maladie sont discrets et peuvent être ainsi facilement négligés. La baisse de l’acuité visuelle progressive ou brutale chez une personne âgée doit être un signe d’alerte. Les autres signes évocateurs de la DMLA sont : une diminution de la sensibilité aux contrastes, une déformation des lignes droites, une photophobie et une impression de voile visuel ainsi que l’apparition d’un scotome central. Ces signes doivent amener à consulter un ophtalmologiste pour procéder à un examen ophtalmologique complet pour poser le diagnostic de DMLA.

Les examens de diagnostic de la DMLA.

Seul un ophtalmologiste peut poser le diagnostic de DMLA et qui repose essentiellement sur l’examen du fond d’œil. Ce dernier permet de repérer certaines anomalies caractéristiques d’une DMLA. D’autres examens complémentaires sont conduits selon la forme de la DMLA diagnostiquée tels que l’angiographie et l’OCT qui permet une exploration architecturale des couches constitutives de la rétine. L’OCT est de plus en plus utilisée pour la surveillance et la prise en charge de la DMLA.

Le traitement de la DMLA.

Les formes atrophiques n’ont pas à ce jour un traitement radical. Cependant une supplémentation vitaminique et une rééducation basse vision peuvent contribuer à ralentir l’évolution de la pathologie. Contrairement à la première forme, la DMLA exsudative est une urgence thérapeutique à cause de son évolution qui peut aboutir rapidement à une perte de la vision centrale. Plusieurs traitements peuvent être indiqués : la photocoagulation laser, l’injection intra-vitréenne d’anti-VEGF…

La prévention.

Elle passe par l’information et l’éducation. Le test d’autosurveillance avec la grille d’Amsler est un bon outil permettant de dépister une DMLA débutante.

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